Contexte et Spoiler Alerte : j’ai deux enfants (né en 2007 et 2012) en garde alternée, un compagnon l’Ours qui habite beaucoup chez lui jusqu’en 2020 puis avec les confinements du covid 19, beaucoup ici ; fin 2015 on m’annonce que je ne suis pas autiste (asperger, c’était alors la dénomination en vogue), sans me faire passer de tests, et que j’ai seulement un syndrome anxieux. J’essaie d’avancer dans ma vie souvent trop fatigante du mieux que je peux, jusqu’à ce que je refasse fin 2022 une nouvelle démarche diagnostic.
Grande paresse ; envie de ne rien faire : Avoir la flemme. (source)
C’est une expression que j’utilise souvent, mais rarement à bon escient.
Parfois j’ai la flemme de faire le ménage, de faire mon lit, de sortir les poubelles, de travailler.
Par fainéantise.
Je pourrais, mais je veux pas.
Mais plus souvent je dis que j’ai la flemme d’aller chez le coiffeur, d’amener les enfants à l’école, de me préparer à manger…
Par manque de ressources.
Parce que dire qu’on a pas l’énergie mentale ou le courage de faire cela semble insensé pour la plus part des gens, surtout si c’est un truc que j’ai fait la veille sans aucun soucis.
J’ai la flemme parce que aller chez le coiffeur c’est respecter un rendez-vous horaire, sociabiliser pendant une demie-heure tout en supportant la radio, me faire toucher le crâne et avoir de l’eau dans les oreilles, et tout cela m’est très pénible par moment.
J’ai la flemme parce qu’amener les enfants à l’école c’est sortir dans la rue et être 100% responsable d’eux dans un environnement que je considère comme hostile à ce moment là.
J’ai la flemme parce que me préparer à manger c’est devoir réfléchir à quoi manger, finir par trouver un croque monsieur tout fait, sortir une poêle, la mettre à chauffer, faire cuire le croque en faisant attention de ne pas le cramer, et parfois même ça c’est juste trop (alors je me fais des nouilles chinoises, ou un bol de chocapic, ou rien si je n’ai ni l’un ni l’autre).
Je vais devoir étoffer mon vocabulaire, parce que la dernière fois l’Ainé à dit à la maitresse que je ne l’avais pas amené à l’école parce que j’avais la flemme, et dit comme ça, ça craint du boudin…