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Quand l’agoraphobie se calme

Ce mot, je ne l’aime pas trop, parce qu’il ne correspond pas vraiment à ce qui m’arrive, parce que je n’ai pas peur des grands espaces, parce que quelques personnes rassemblées devant le portail de l’école ne sont pas une foule, parce que ma phobie est proteiforme et qu’elle varie suivant des paramètres que je ne maitrise pas, parce que mes parents (ou l’ex mari dans son temps) qui ne m’ont pas toujours connue comme cela le refusent d’une certaine manière comme si c’était une passade ou que je n’avais qu’à faire un effort…
Mais comme depuis de nombreuses années être en dehors de chez moi m’angoisse à des degrés divers je l’utilise ce mot parce qu’il m’évite d’entrer dans des détails inutiles. D’une certaine manière je suis agoraphobe, pas tout le temps, ce qui rend le terme galvaudé pour certains.

Mais bon, je m’égare…

Parce que justement, les trajets des enfants à l’école, cette année c’est un quasi sans faute (juste un mercredi matin il n’y a pas longtemps). Mes sorties avec l’Ours ça se passent très bien, même si j’ai parfois une appréhension elle ne m’empêche pas de sortir. J’ai même pris le train plusieurs fois ces derniers mois, seule ou avec l’Ainé (parfois sans anxiolytique, parfois avec, mais je les ai pris ces trains et c’est l’essentiel).

Je suis allée avec l’Ours à un festival d’art et culture africaine le week-end dernier, un tout petit truc à côté de chez moi, mais des gens et un lieu inconnus, de la musique forte, et c’était CHOUETTE ! Me suis beaucoup balancée mais grâce à la musique c’est passé crème et ce stiming quasi préventif m’a éviter meltdown et shutdown.

J’ai pris plusieurs fois le taxi pour aller au bureau, c’était pas évident du tout pour moi, mais je ne me suis pas dégonflée !

Vendredi j’ai amené les enfants manger une glace sur le retour du chemin de l’école, toute seule ! Rien d’extraordinaire, et pourtant…
Les enfants grandissent, cela me rend les choses sont plus simples aussi.

Et là nous avons passé le week-end à 5, avec le neveu de l’Ours, avec beaucoup de promenades, et c’était très agréable de ne pas stresser de tout cela.

Hier je marchais détendue sur le chemin de terre, les enfants galopants à nos côtés, nous avions faim et je ne savais pas quand ni où nous mangerions, et j’ai pris la main de l’Ours dans la mienne, non par peur ou besoin d’être rassurée, mais juste parce que tout cela était doux.

Réaliser à quel point ces peurs sont quotidiennes et omniprésentes, et savourer quand elles se taisent et me laissent du répit.

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