Contexte et Spoiler Alerte : j’ai deux enfants (né en 2007 et 2012) en garde alternée, un compagnon l’Ours qui habite beaucoup chez lui jusqu’en 2020 puis avec les confinements du covid 19, beaucoup ici ; fin 2015 on m’annonce que je ne suis pas autiste (asperger, c’était alors la dénomination en vogue), sans me faire passer de tests, et que j’ai seulement un syndrome anxieux. J’essaie d’avancer dans ma vie souvent trop fatigante du mieux que je peux, jusqu’à ce que je refasse fin 2022 une nouvelle démarche diagnostic.
Je sèche, je suis en panne, bloquée au point mort à force de tellement vouloir bien faire que je ne fais rien
Syndrome de l’imposteur d’un côté, qui suis-je pour prétendre à des aspirations artistiques
A quoi bon et perfectionnisme d’un autre, que je ne commence pas ou avorte les rares projets de couture, de musique, de photo, de coloriage, de bricolage qui me viendraient à l’esprit
Et je me sens coupable, parce qu’il y a 3 ans et demi quand j’ai rencontré l’Ours j’étais dans une vague inspirée, nourricière, nourrissante, et que je ne suis qu’une vieille peau de menteuse désormais.
Après la rupture d’avec le père des enfants et jusqu’à la dépression ça allait à peu près.
Depuis 3 ans c’est l’errance, incapable de savoir quoi faire de mon temps libre seule, alors qu’il faudrait sortir et faire des choses, non ?
Ce temps libre je le noie dans des livres, ou dans des jeux débiles et même pas gratifiants sur mon iPad, je n’ai la force de rien et je suis juste désespérément fatiguée, ou je repars travailler parce que ça, au moins, je sais que je vais bien le faire et que je m’y trouve légitime.
J’ai envie mais je ne veux pas.
J’ai besoin mais je n’y prends pas de plaisir.
Au final, à quoi bon, quelle différence cela fait-il ?