Contexte et Spoiler Alerte : j’ai deux enfants (né en 2007 et 2012) en garde alternée, un compagnon l’Ours qui habite beaucoup chez lui jusqu’en 2020 puis avec les confinements du covid 19, beaucoup ici ; fin 2015 on m’annonce que je ne suis pas autiste (asperger, c’était alors la dénomination en vogue), sans me faire passer de tests, et que j’ai seulement un syndrome anxieux. J’essaie d’avancer dans ma vie souvent trop fatigante du mieux que je peux, jusqu’à ce que je refasse fin 2022 une nouvelle démarche diagnostic.
La première étape est franchie : j’ai un entretien téléphonique avec la psychologue de Marseille qui va m’expliquer comment les bilans se passent dans son cabinet, et à qui je vais pouvoir poser les questions qui me taraudent sur mon « bilan avorté » au Centre de Ressources Autisme (CRA) en 2015.
Voici le courrier que je lui avais adressée :
Bonjour,
Adulte de 42 ans, maman de deux HPI, j’ai le sentiment d’être en errance psychologique depuis mon enfance, et malgré de nombreuses thérapies de différents types depuis 20 ans, mes particularités plus ou moins prononcées suivant les périodes me poussent une nouvelle fois à explorer la piste Asperger pour comprendre mon mode de fonctionnement, qui je suis, et apprendre à être moi sans culpabiliser quotidiennement de mes idiosyncrasies.
A défaut d’un diagnostic en bonne et due forme (je ne cherche pas une reconnaissance pour la MDPH), je souhaite un avis professionnel approfondi : le CRA de Marseille il y a 7 ans m’ayant renvoyée chez moi en statuant sur un Syndrome Anxieux Généralisé, après deux courts entretiens (dont un mené uniquement par un infirmier et un éducateur) et sans procéder à aucun test d’aucune sorte, car ne n’étais pas une enfant « problématique » (pas de retard de développement, pas de rituel, pas de crise, pas d’intérêt spécifique notable) et j’étais globalement une adulte « fonctionnelle » (un travail et des enfants).
Fatigue anormale, hyperacousie, dépression chronique, anxiété généralisée, troubles alimentaires, hypersensibilité, mutisme sélectif, « crises » de type meltdown et shutdown, incompréhension fréquente des intentions d’autrui, je ne sais pas qui je suis, ce que je veux faire pour moi…
A côté de cela j’ai un grand esprit analytique dès que je suis en dehors de la sphère émotionnelle, je me passionne pour des sujets et je vais au fond avant de me replonger dans la lecture, la couture, la cuisine, ou d’autres activités créatives, puis de trouver un nouveau sujet d’intérêt.
Si vous êtes sensibilisée au diagnostic des femmes adultes TSA, et qu’une partie des échanges peut se faire en distanciel (au de grandes difficultés à prendre le train ou le métro et n’ai jamais réussi à passer mon permis) je vous remercie d’avance de l’aide que vous pourrez m’apporter.