Contexte et Spoiler Alerte : j’ai deux enfants (né en 2007 et 2012) en garde alternée, un compagnon l’Ours qui habite beaucoup chez lui jusqu’en 2020 puis avec les confinements du covid 19, beaucoup ici ; fin 2015 on m’annonce que je ne suis pas autiste (asperger, c’était alors la dénomination en vogue), sans me faire passer de tests, et que j’ai seulement un syndrome anxieux. J’essaie d’avancer dans ma vie souvent trop fatigante du mieux que je peux, jusqu’à ce que je refasse fin 2022 une nouvelle démarche diagnostic.
La depression frappe fort encore une fois, et en thérapie une fois encore j’ai l’impression de ne pas être entendue ou comprise.
Comme depuis quelques années j’alterne des phases de « Meh » avec des phase de « Hell no », les crises de pleurs et de cris et de gifles (suivies de plusieurs heures ou jours oú je suis en mode larvaire juste bonne à trainer dans le lit, à lire et dormir) se sont accentuées depuis plusieurs mois.
L’Ours qui, jusqu’au 1er confinement Covid 19 vivait chez lui, m’a rejoint ici. Nous cohabitons ensemble, c’est souvent très agréable mais ça nous demande à tous les deux parfois beaucoup d’ajustements, d’autant que nous sommes tous les deux en télétravail.
Je commence à remettre en doute l’avis du Centre de Ressources Autisme (CRA) sur mon non diagnostic d’autisme. Plus je regarde des sites Internet français qui en parle, plus je passe de tests en ligne, plus je correspond au profil. Mais c’est leur boulot non de savoir qui est autiste ou pas ? Jamais je ne pourrais me contenter d’un auto-diagnostic après que eux, les gens compétents en autisme, m’aient dit que je ne l’étais pas. Et ceux qui savent que je suis passée par le CRA non plus.
En attendant, je nourri mon syndrome de l’imposteur avec La différence invisible de Julie Dachez et je viens d’acheter le livre Asperger : comment vaincre coups de blues et dépression ? de Tony Attwood et Michelle Garnett, mais c’est difficile de me sentir légitime à suivre les exercices.