Contexte et Spoiler Alerte : j’ai deux enfants (né en 2007 et 2012) en garde alternée, un compagnon l’Ours qui habite beaucoup chez lui jusqu’en 2020 puis avec les confinements du covid 19, beaucoup ici ; fin 2015 on m’annonce que je ne suis pas autiste (asperger, c’était alors la dénomination en vogue), sans me faire passer de tests, et que j’ai seulement un syndrome anxieux. J’essaie d’avancer dans ma vie souvent trop fatigante du mieux que je peux, jusqu’à ce que je refasse fin 2022 une nouvelle démarche diagnostic.
Il y a un an et demi, quand j’ai fait ce malaise paralysant devant l’école avec le Cadet dans la poussette et que beaucoup de choses se sont effondrées dans ma tête. Les antidépresseurs m’ont aidée à garder la tête hors de l’eau, et j’ai enchainé les semaines à tenir pour les enfants et à récupérer de la semaine avec les enfants, sans vraiment m’en rendre compte.
J’ai enfoui mes émotions pénibles au fond de moi pour ne plus les ressentir et surtout ne plus avoir à les gérer tellement elles me font l’effet, à chaque fois, d’un tsunami, et que sur le moment je les trouve tellement insupportables et dur à gérer que j’ai envie de disparaître. J’ai arrêté de faire des choses qui me tenaient à coeur parce que je n’avais plus de coeur et j’ai remplacé ce temps par du temps perdu sur 9gag ou des séries tel un pansement.
Je me suis perdue et je dois me retrouver.
Je vais reprendre des routines et me forcer à refaire des choses qui me font du bien : utiliser mon corps, utiliser mon esprit, utiliser ma fibre créatrice (sur le mode Fake it until you make it), me re-préoccuper de choses que j’avais négligées (comme le ménage).