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Une normalité variable

J’ai une pré-disposition à l’inconfort hors de chez moi.
Qui va de manière croissante avec les éventuelles responsabilités que j’ai, dans cet extérieur (âge et autonomie de mes enfants à ma charge par exemple).
Qui allait de manière croissante avec la pression (même silencieuse) que pouvait me mettre l’ex mari.
Qui peut mener jusqu’à la crise de panique ou le malaise.

Et je suis une petite nature, parfois. Malaises vagaux, digestion fantaisiste, bouffées de chaleur, oreilles qui se bouchent…

Ma normalité c’est de ne pas être toujours capable de sortir facilement avec mes enfants.

La réalité c’est qu’il m’arrive de ne pas être capable de sortir du tout et éventuellement de faire, occasionnellement, manquer l’école à l’Ainé, alors qu’elle est à 400 mètres.

Mais la réalité c’est aussi que j’ai fait des choses que je considère presque comme incroyables.

J’ai fait  plusieurs trajets en avion seule avec l’Ainé quand il était nourrisson. Une fois même avec les deux chats en bonus, et une correspondance.

J’ai pendant 3 mois fait quotidiennement 2h30 de trajets (bus, métro, vélo parfois) au Japon pour l’école de l’Ainé. Et je suis partie à pied, car les bus et les métros ne fonctionnaient plus, sans comprendre vraiment ce qu’il se passait, le chercher le 11 mars 2011 (Fukushima à 300km au nord).

L’ex mari m’a fait croire pendant des années que c’était un problème à résoudre, cette condition.  

Aujourd’hui j’essaie d’être en paix avec ça. J’ai des hauts, j’ai des bas, je fais comme je peux dans chaque situation et je dois accepter que c’est déjà bien suffisant.

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