photo of man sitting while reading a book

Je me sens enfin légitime de penser que je suis autiste

Le savoir c’est le pouvoir

L’article [Témoignage] « Ce travail n’était pas possible tant que je n’avais pas le diagnostic d’autisme. Il me manquait l’essentiel » a été révélateur pour moi quand je l’ai lu, il m’a permis de comprendre que tant que je n’étais pas moi même pleinement convaincue que j’étais autiste, je ne pourrais pas avancer correctement.

Cette dernière décennie avait bien montré ses limites : si je me savais avoir des traits autistiques, je pensais dans 100% des cas que j’aurais pu/dû mieux faire et que j’étais pleinement responsable des difficultés que j’avais (ou que je causais).

Embrasser ma neurodifférence a fait que je ne suis pas restée à juste une étiquette, mais que j’ai souhaité me lancer dans un décorticage minutieux de ce qu’est l’autisme.

Poser des mots, savoir, comprendre, accepter, évoluer.

Cela se fait par le biais de nombreuses lectures (très rapidement je me suis tournée vers des ouvrages anglophones « en avance » par rapport à ce qu’on trouve trop souvent comme ressources en français), par les échanges qui animent la communauté #actuallyAutistic (et #actuallyAutisticFr), par une rétrospection et une écoute plus ciblée de moi même.

Le hashtag #actuallyAutistic est né pour différencier les messages des personnes autistes, de ceux des parents / accompagnants / soignants d’autistes (qui utilisent #autiste en général), ce qui permet des échanges entre autistes (que l’on soit officiellement diagnostiqué, ou au « auto diag »).

Comment se sentir légitime quand on a pas de diagnostic officiel ?

La difficulté d’obtenir un diagnostic officiel (parce que c’est long, parce que c’est coûteux, parce que ça n’existe pas dans certains pays, parce que le pays a de gros retards ou biais…) fait qu’il est tout à fait légitime passer des tests en ligne, approfondir le sujet, échanger (beaucoup) avec des autistes, se faire une opinion.

C’est bien un auto diagnostic qui m’a poussée, par deux fois, à aller passer un bilan.

Il y a 8 ans, la documentation et les tests en ligne n’étaient pas aussi accessibles pour permettre un aussi bon autodiag qu’aujoud’hui (les tests ne suffisent pas, il faut étudier et échanger avec la communauté pour qu’il ait du sens).
Et pour ma part, une fois que le Centre des Ressources Autistiques, dont c’est le coeur de métier, m’a recalée en 2015, j’étais trop en fragilité pour accepter (et faire accepter à mes proches) un autodiag…

Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut