Contexte : nous sommes en 2015, j’ai 35 ans, après 6 ans en Allemagne pour le travail de l’ex mari, nous sommes rentrés en France et nous avons divorcé ; j’ai mes enfants (nés en 2007 et 2012) une semaine sur deux, j’ai un nouvel amoureux, l’Ours et nous ne vivons pas ensemble. J’ai toujours un nombre de difficultés plus ou moins invalidantes. Je suis traitée pour depression et je ne sais toujours pas que je suis autiste.
Cette semaine j’ai donc été dans une structure hospitalière, dans un bâtiment dédié aux adultes autistes, qui s’occupe aussi, sous la cape du Centre de Ressources Autisme (CRA), de faire des diagnostics.
N’ayant pas voulu prendre d’anxiolytique avant le rendez-vous, j’ai ressorti ma petite peluche Bill Murray et je l’ai malaxé et caressé pendant près de 3 heures.
J’avais rendez-vous à 14h30, nous (c’est ma maman qui m’a conduite) sommes arrivées avec un bon quart d’heure d’avance. Un homme, qui n’était ni un psychologue ni un psychiatre (et je ne sais toujours pas ce qu’il est, un éducateur spécialisé je pense), m’a indiqué qu’ils viendraient me chercher, avec sa collègue psychologue, dans quelques minutes.
Je suis ressortie à 15h38, lessivée, très frustrée de devoir attendre trois semaines pour avoir les conclusions de l’entretien, les mains moites, stressée et énervée d’avoir eu des oublis et des trous.
Mais c’est une bonne étape de faite.
Je n’ai pas d’avis sur leur pronostique, je m’attendais à la plupart des questions, quelques unes étaient intéressantes et révélatrices. Je rigole encore en m’entendant raconter que si j’avais une poupée enfant, je me souviens seulement de jouer à la faire pleurer (la tête qu’ils ont fait à ce moment là, fantastique) car elle pouvait boire un biberon d’eau et avoir des larmes, ou lui couper les cheveux pour voir s’ils repoussaient. Loin de la réponse normale de jouer à faire semblant.
Quelques soient leurs conclusions, j’aurai une réponse détaillée, qui soit me permettra de passer des tests complémentaires pour le spectre autistique, soit d’être aiguillée quelque part. Ils ne me laissent pas comme ça sans aucune réponse.
A suivre donc.